Exercice sur les perspectives

Sommes-nous libres quand nous agissons mal?

L’homme n’est pas un être dont les comportements sont déterminés par des facteurs naturels fixés par l’espèce à laquelle il appartient. C’est pourquoi il s’interroge sur ses actions, sur la cause de ses actes. En ce sens il est libre puisqu’il peut choisir ce qu’il doit faire, et même lorsqu’il est contraint d’agir par des causes qui ne dépendent pas de lui, il peut toujours les refuser ou les accepter, les interroger pour chercher à les comprendre. C’est cette liberté humaine qui est interrogée dans la question « sommes-nous libres quand nous agissons mal? ».

Pourtant la liberté est-elle la même, que l’homme agisse bien ou mal? Ma liberté se réalise-elle autant dans le bien que dans le mal? Autrement dit, la liberté est-elle indifférente au bien et au mal que produit mon action ? La question qui nous est posée revient à se demander si la liberté est neutre ou si elle gagne à faire le bien et perd à faire le mal.

Se demander si nous sommes libres lorsque nous agissons mal nous conduit par conséquent à interroger les rapports entre moralité et liberté.

Pourquoi le travail est-il spécifiquement humain?

Même si la question porte sur la notion de travail qui peut se définir comme une activité de production c’est-à-dire de transformation du donné naturel (ce qui la rattache à la culture), l’objet de la question (ce que la question demande) est la définition de l’être humain. En quel sens le travail est-il le propre de l’homme? Cette question peut vouloir dire 2 choses: l’homme a-t-il des capacités particulières qui le rendent seul parmi tous les êtres vivants à travailler? Et : le travail est-il une activité qui humanise l’homme, qui lui permet de développer les capacités qui lui sont propres, ou qui lui permet de s’épanouir, de s’accomplir en tant qu’humain?

Le corps est-il respectable?

La question porte sur la dignité de la personne. Une personne est digne de respect en tant qu'elle est une conscience qui ressent. Mais en tant que corps organique, matière, est-elle respectable? Peut-on moralement établir une différence, voire une hiérarchie entre le corps et l’esprit? Une personne peut-elle disposer comme elle veut de son corps autant que de son esprit ?

Voir par exemple le problème de l’indisponibilité du corps humain.

Faut-il chercher la vérité au-delà des apparences?

La question porte sur la recherche de la vérité et présuppose que les apparences s'y opposent. A ce titre, la question doit être interrogée dans la perspective de la connaissance, définie comme démarche rationnelle pour justifier une idée, un phénomène, un événement…

Pourquoi la question présuppose-t-elle que les apparences font obstacle à la découverte de la vérité?

Les apparences sont ce qui apparaît, au sens étymologique du terme. Or ce qui apparaît est perçu par nos sens. D'autre part les apparences peuvent être multiples et n'appartenir qu'à une seule et même réalité. L'étoile du soir et la même que l'étoile du matin.